Dans les Deux-Sèvres - Le rôle crucial de l'équipement pour les grands troupeaux
Pour gagner en productivité, le couple Bouteiller s’est organisé. Un bâtiment spécifique à l’agnelage et l’utilisation d’un logiciel informatique ont amélioré les conditions de travail.

SURVEILLANCE FACILITÉE
Il y a cinq ans, le couple a donc décidé de construire un bâtiment de 500 mètres carrés spécifique à l’agnelage. Long de 30 mètres sur 17,5 mètres de large, il comprend une charpente en bois lamellé-collé, des bas de mur en bois et une surface importante de translucides sur les côtés. La ventilation est assurée par un lanterneau au sommet du bâtiment et par des trappes sur les côtés. « Ils peuvent s’ouvrir plus ou moins grâce à des treuils manuels, explique l’éleveur. Ainsi, grâce aussi au volume important du bâtiment, l’ambiance y est toujours très bonne. Le bâtiment est aussi très clair, ce qui facilite la surveillance et apporte un confort de travail. »
La bergerie comporte deux aires paillées, soit 310 mètres carrés au total, séparées par un couloir central surélevé large de 3,60 mètres. « Du couloir, je vois bien ce qui se passe dans les parcs », assure Frédéric. Le couloir permet aussi le passage de la désileusepailleuse et du tracteur pour la distribution du foin et de l’enrubannage. Sur les côtés, deux couloirs de 1,20 mètre de large permettent d’accéder aux côtés extérieurs des parcs. C’est là que l’éleveur installe vingtaine de chaque côté. Les brebis et leurs agneaux y restent en général un jour, avec éventuellement une lampe chauffante en hiver. Les deux côtés sont par ailleurs entièrement équipés de cornadis, soit 180 places au total.
MOINS DE MORTALITÉ
« Ainsi, je peux bien surveiller les agneaux et les brebis sans avoir à entrer dans les parcs, apprécie l’éleveur. Et s’il y a un problème, je peux mettre la brebis au cornadis pour faire boire le colostrum aux agneaux, faire un traitement à la brebis ou pour une adoption. » Si l’adoption ne se fait pas rapidement, Frédéric préfère toutefois élever les agneaux au biberon dans un coin du parc. Dans un des couloirs, l’éleveur a installé un évier et des armoires fermées dans lesquelles il stocke les produits dont il peut avoir besoin lors des agnelages.
Chaque côté est également équipé d’une auge dans laquelle l’éleveur apporte le foin et les aliments et d’un abreuvoir pour deux cases d’agnelage. « Je n’ai plus à apporter des seaux d’eau dans les parcs et les brebis ont toujours à boire » souligne Frédéric. Le bâtiment peut accueillir deux lots d’agnelage de 80 à 90 brebis. Elles y entrent environ un mois avant l’agnelage et y restent 8 à 10 jours. Pour les lots de lutte naturelle, les mises bas étant moins groupées, l’éleveur entre et sort les brebis selon les places disponibles. Construit il y a cinq ans, le bâtiment a coûté 74 360 euros, sur lesquels l’élevage a obtenu 10415 euros de subvention. « Depuis que nous avons ce bâtiment, nous avons beaucoup gagné en temps de travail et en pénibilité, assure Frédéric Bouteiller. Et nous avons aussi limité les pertes à l’agnelage. Depuis deux ans, la mortalité est passée en dessous de 15 %, soit 5 % de moins qu’auparavant. » Au final, la productivité numérique est ainsi d’environ 1,2 agneau vendu par brebis.
Acheter un numéro
Il est possible d'acheter les anciens numéros de la revue "Pâtre".
Contactez Laëtitia REGNIER du service abonnement :
Tél. : 02 31 35 77 03
patre.abo@reussir.fr
Une fois le numéro réservé, nous attendons une confirmation écrite avec règlement par chèque bancaire de la commande, avant d'envoyer par retour le(s) numéro(s) commandé(s) accompagné(s) d'une facture justificative. Les numéros sont vendus à la valeur faciale, port compris, lors de la parution de chacun d'entre eux.
Les opinions émises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. Pâtre se réserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et règlements en vigueur, et décline toute responsabilité quant aux opinions émises,